samedi 19 mars 2011

Japon...


Nous finissons de boucler le collectif d'histoires japonaises "Tokyo Story"...
Je ne reviens pas sur l'actualité qui, actuellement, frappe très durement le japon.
Mais en regardant mes planches, je ne peux m'empêcher, toutefois, de ressentir un profond malaise...
Avoir relaté le "désastre" (même si je sais que ce mot est plutôt galvaudé en ce moment ) nucléaire que le japon a connu à la fin de la seconde guerre, alors qu'ils luttent, d'une façon acharnée, et au combien courageuse, pour en éviter un autre, me semble d'un coup une démarche bien futile.

La question de garder mes planches dans le recueil à paraître et en l'état m'a traversé l'esprit.

Lorsqu'il dessinait les planches du tome 4 d' "Universal War One" montrant la destruction de Manhattan, Denis Bajram avait connu un peu la même interrogation, en regardant s'effondrer les tours du "World trade Center" ... : Il avait, dans ce sens, longuement préfacé son album... et laissé ses planches.

Les évènements sont ce qu'ils sont. On peut y voir un rapport, une corrélation ou non.
Une actualité ne peut, même au nom d'une certaine, et souvent fausse pudeur, occulter l'histoire et ce qu'elle nous évoque.

Même si je ne peux m'empêcher d'être troublé... et déconcerté.

A ce stade, j'espère juste que le japon sera moins durement touché qu'il ne l'avait été par deux avions américains, il y a un peu plus de soixante ans...

C'est tout ce que je peux faire...

Mais je le fait sincèrement.

3 commentaires:

Michellux a dit…

... No comment ...

thierry a dit…

Oui.

J'ai même eu du mal à écrire ce post...

galien a dit…

Le hasard est parfois très curieux, à la limite de l'ironie.
Si parfois certaines catastrophes nous semblent loin et elle le sont, on est touchés dans l'instant, et puis la vie doit continuer (surtout parce que c'est loin, justement !). Quand le nucléaire est en jeu, c'est toujours différent: car un jour ou l'autre les retombées nous passent dessus. Dans ces catastrophes nous sommes tous concernés. Et avec la sortie de votre collectif, il y a de quoi être chamboulé. C'est évident.